Mon grand-père, admirateur de la culture, fréquenta des cours de l’Ecole du Louvre, où il obtint un diplôme d’histoire générale de l’art. Lecteur assidu des grandes bibliothèques parisiennes, il se passionna pour les musées, les expositions et les grands monuments de Paris.
Il dévore les livres qu’il achète chez les bouquinistes le long des quais de la Seine, il découvre les grands auteurs français, il éprouve un plaisir esthétique en tenant entre les mains les belles reliures, et il commence à collectionner les livres. Il désire approfondir sa connaissance du latin, il lit Catulle, de Cicéron, de Virgile. Il est amoureux de l’antiquité.
Il est également amoureux d’une jeune institutrice enseignant l'anglais, Laure Antoinette Philibert, fille Régis Philibert, Inspecteur de l’Enseignement primaire de la Seine, chevalier de la Légion d’honneur, et d’une enseignante de sciences, Emilie Roux-Fouillet. Ils se marient à Paris dans la plus stricte intimité le 19 avril 1927 et s’installent dans un petit appartement dans l’impasse Franchemont. Leur fille Jeanne Marie naît en 1930. A partir de ce moment Mathurin Monier reconnaît la profondeur de l’amour que ressent un parent envers son enfant.
En 1927 il épousa Laure Antoinette Philibert, professeur d’enseignement technique, et en 1930 leur fille, Jeanne Marie Monier, naquit à Paris.
C’est à Paris que sa carrière d’écrivain éclot. Les premiers écrits publiés de Mathurin Monier viennent juste d’être découverts dans un de ses cahiers. En 1937, un auteur utilisant le pseudonyme Un Parisien de Dinan fit publier dans l’Union libérale, journal dinannais, une série de neuf articles assez frappants sur l’Exposition internationale : Arts et Techniques dans la Vie moderne.
Lors de l’occupation allemande, mon grand-père souffrit beaucoup des privations et il fut sérieusement atteint par la maladie ; il dut solliciter une retraite anticipée pour se rétablir. C’est à ce moment, en 1946, qu’il revint en Bretagne et s’établit à Dinan où se trouvait la maison familiale dans l’ancienne rue Flaud. Elle avait été bâtie par son grand-oncle Joseph Plessix, originaire lui aussi du pays yvignacais. Sa santé fragile l’obligea néanmoins à s’installer dans une maison plus modeste dans la rue Chateaubriand, qu’il ne devait plus quitter jusqu’à son décès brutal en 1974.
Ci-dessous : Mathurin Monier avec ses collègues au gaz de la Ville de Paris en 1942.
Ci-dessous : Mathurin Monier avec ses collègues à Paris.
Ci-dessous : Le premier article de Mathurin Monier, en 1937.
Ci-dessous : Mathurin et Laure Monier après leur mariage en 1927, chez les parents de Laure à Paris. Assis, de gauche à droite : les parents de Mathurin : Jean-Baptiste et Anne-Marie Monier ; Emilie Philibert, mère de Laure.